Posséder un jardin est une formidable chance pour favoriser la biodiversité (et se détendre)! Avec quelques aménagements il est possible d’encourager la présence de divers animaux, dont les « auxiliaires ». Ils permettent d’aider au jardin, notamment si l’on désire installer un potager, mais leur présence est également un plaisir, que ce soit par le chant des oiseaux ou les couleurs d’une coccinelle!
Ils accomplissent différents rôles:
-Les régulateurs, sont des prédateurs et limitent donc la prolifération d’animaux dit « nuisibles ».
-Les butineurs, se promènent de fleurs en fleurs et aident à la pollinisation (sans laquelle il n’y aurait ni fruits, ni légumes).
-Les décomposeurs, qui recyclent la matière organique (comme les feuilles mortes, les crottes ou les cadavres) et enrichissent le sol.
Voici un passage en revue de quelques créatures, leur rôle et comment leur faire une place au jardin!
–Le crapaud
Un Amphibien du groupe des Anoures (littéralement « sans queue », comme les grenouilles), trapu et ayant deux excroissances derrière les yeux (les glandes paratoïdes, pouvant sécréter une substance toxique, mieux vaut éviter d’embrasser un crapaud!).
Il raffole des limaces et limite donc leur prolifération, mais apprécie également les vers de terre et divers insectes, il joue donc le rôle de régulateur. Pour augmenter les chances d’en voir il faut des zones relativement humides, bien qu’il ait besoin d’un point d’eau pour se reproduire il s’en éloigne la plupart du temps donc des zones fraîches et à l’ombre suffisent. Les cachettes sont toujours importantes, pour s’abriter des prédateurs, du soleil ou du gel. Ainsi un tas de bois, de feuille ou un paillage peut faire l’affaire (d’autant que les limaces pondent sous le paillage!).
À noter qu’il est protégé, donc ne pas en capturer pour en installer chez soi!
–La chrysope
Très justement nommée « lion des pucerons », une petite fée d’apparence fragile mais à l’appétit d’ogre! Cet insecte fait partie du groupe des Névroptères (ou Neuroptera), on le voit à ses ailes très nervurées.
Les adultes se nourrissent de miellat et de pollen, mais la larve engloutit pucerons, chenilles et acariens, tant et si bien que cet animal est utilisé en lutte biologique!
Elle apprécie la présence de fleurs ayant une floraison échelonnée (pour que les adultes se nourrissent toute l’année), mais aussi une haie, un tas de bois ou de feuille, du lierre, pour se cacher et passer l’hiver.
–La sauterelle (sur la photo un jeune spécimen)
Un Orthoptère, au même titre que les criquets et les grillons. Pour différencier les sauterelles des criquets, un petit truc est de se référer à la taille des antennes: courtes il s’agit d’un criquet, longues (plus que le corps) et l’on a à faire à une sauterelle.
Les sauterelles sont des insectes carnivores (mis à part quelques exceptions), elles peuvent parfois grignoter des feuilles ou des fruits mûrs mais préfèrent les petits animaux comme les mouches ou les chenilles, mais surtout les larves de doryphores (des ravageurs de pomme de terre).
Pour qu’elles se sentent à l’aise il est conseillé de laisser un petit coin en friche (ce qui vaut pour de nombreux insectes), une haie ou des plantes hautes (ce qui vaut également pour les oiseaux!).
–Le téléphore
Un petit coléoptère que l’on croise fréquemment en été sur le bord des chemins, notamment à s’accoupler sur les ombellifères (angélique, berce, carotte sauvage, etc…). Il arrive peu après le moine (Cantharis rustica) et ont les mêmes préférences alimentaires et d’habitat.
On les voit beaucoup sur les fleurs où se côtoient de nombreux petits insectes (mouches, papillons, larves, pucerons) dont il se fait un festin! D’autant que les larves se nourrissent, entre autre, d’escargots. De plus il est souvent recouvert de pollen (comme vu sur la photo) et participe à la pollinisation, en plus d’être un régulateur!
Pour l’attirer il faut bien sur des fleurs (dont la floraison à lieu en été et disposant d’une zone d’atterrissage…leur vol étant assez maladroit! Les ombellifères sont idéales). Et également de quoi s’abriter comme un tas de bois ou de feuille (on y revient encore!).
–Le lézard
Un Reptile agile, souvent à « lézarder » au soleil! Il fouille sous les feuilles, dans le paillage, sur un tas de bois afin de trouver de quoi se nourrir: tout ce qui entre dans sa bouche! Grillons, criquets, escargots, araignées, etc…
Comme les Amphibiens, les Reptiles sont menacés et protégés donc pas de prélèvements!
Pour lui faire un coin, un tas de bois ensoleillé est idéal (le « tas de bois » est idéal pour de nombreux animaux!) ou un amas de pierre exposées. Il apprécie le paillage qui fait un peu office de solarium tout en proposant des cachettes et un réservoir de nourriture!
En conclusion de cette première partie, de très nombreux animaux sont utiles au jardin (et pour l’environnement de manière générale), lorsqu’un équilibre est établi il y a peu de risque de voir de trop nombreux ravageurs. Les limaces par exemple sont régulées par les crapauds, les carabes ou on peut installer une assiette de fruits mûrs (comme des fraises) pour les éloigner des salades. Mais elles ont aussi leur utilité puisqu’elles aide à répandre les mycorhizes (des champignons bénéfiques aux plantes). L’idée n’est donc pas d’éliminer tout élément considéré comme « gênant » mais simplement d’éviter leur prolifération et arriver ainsi à une forme d’harmonie!
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