Une immense plaine, quelques arbustes, de rares points d’eau et un soleil dardant inlassablement ses rayons. Nous voici dans le « Bush », la terre sauvage, en période sèche.
Vers Hwange on se croirait dans le désert du Kalahari, en à peine plus boisé. Certaines zones sont même complétement dévastées par les troupeaux d’éléphants et ne sont plus que de vastes étendues de sables parsemées de bois morts (et de monticules de bouses). Ajoutons à cela une brise chaude et sèche, une pincée d’os et les ingrédients sont réunis pour un dépaysement total!
Ici, un troupeau d’éléphants se dirigeant vers un point d’eau:
On s’imprègne de l’ambiance et on peut se mettre en quête de la faune. Celle-ci est d’ailleurs représentative de l’Afrique australe: troupeaux d’impalas, d’éléphants, de zèbres. Bien que l’on tombe dans le cliché (sur un site de photo c’est un peu normal), les sensations sont la. On a beau voir et revoir ces animaux, on ne s’en lasse pas ! Comme le montre la bannière: gnou et impala sur fond de savane.
Une koudou sur laquelle sont posés plusieurs piques-boeufs (Buphagus erythrorhynchus), ces derniers débarrassent les mammifères de divers parasites:
Une autre antilope: le Cobe à croissant pendant son repos! Le terme « antilope » est très vague et concerne des individus de groupes divers, y compris ceux n’appartenant pas à la sous-famille des Antilopinae. Le Cobe à croissant doit son nom à la marque très visible sur sa croupe!
Un mammifère plus discret, de par la couleur de son pelage, sa taille mais aussi parce qu’il est assez farouche: le steenbok!
Dans la savane on peut régulièrement croiser de grand oiseaux, comme l’outarde kori, un des plus lourd oiseaux volant! Le battement de ses ailes est impressionnant! On voit bien le paysage typique: graminées sèches, termitières et quelques arbustes.
Cependant, au lieu de chercher les traditionnels « Big five » (éléphant, lion, rhinocéros, buffle et léopard) on peut aussi baisser les yeux et chercher dans les fourrées. À ce moment un nouveau monde s’ouvre. Les formes se confondent, les couleurs se ressemblent, mais les insectes sont bien là !
Quantités de mantes prient qu’un criquet se retrouve entre leurs pattes, ces orthoptères ressemblent d’ailleurs à s’y méprendre à des brindilles, comme ci-dessus ! Et ci-dessous un ensemble de mantes de familles différentes, de magnifiques créatures douées dans l’art du camouflage!
Les fourmis lancent des raids sans fin contre les termitières et d’innombrables larves de fourmilions attendent qu’une proie glisse dans leur trou. Près des points d’eau les libellules font leur lois, surveillant les moindres fait et geste des étrangers.
Le Zambèze est un parfait « terrain de jeu » pour un photographe! Mais gare à ne pas trop s’approcher de l’eau, on ne sait jamais ce qui peut s’y cacher!
Sous cette apparence tranquille se dissimulent hippopotames, crocodiles, serpents, mouches tsé-tsé, mais rien de vraiment dangereux si les précautions sont prises! Le lieu est paisible, chaque animal vaque à ses occupations, il n’y a qu’à profiter de la sérénité ambiante et de ses petites surprises! Un serpent des sable tombé d’un arbre juste à coté de moi et allant se réfugier dans un trou:
Pour rester sur le thème des reptiles, un petit scinque non identifié se cachant entre les feuilles. Très vif il donne l’impression de nager dans le sable:
Mais quand l’astre solaire se pare de rubis, on assiste à une trêve. Les pachydermes se désaltèrent, les singes attrapent les derniers rayons puis le ciel nocturne étincelle. Et le monde change. Ici un babouin se nourrissant de jacinthe d’eau peu avant de se prélasser à la base d’un arbre:
Les sons sont amplifiés (si bien que l’on entend le travail des termites) et modifiés. Un barrissement ressemble au râle d’un babouin se confondant avec le rugissement du roi de la jungle. Quelques cris étranglés, des craquements de branches, lorsque la vue est diminuée on peut imaginer de nombreuses créatures inquiétantes!
Dans cette atmosphère intimidante (et froide!) mieux vaut avoir une source de lumière (bien que cela agrandit les ombres!). La lueur de la lampe fait ressortir autant de scintillement que le ciel étoilé, une hyène, des araignées de taille diverses, un troupeau de cobe ou encore des silhouettes indistinguables dans les broussailles.
L’aube se fait plus rassurant, les oiseaux encore endormis se chauffent la voix tandis que les hippopotames prennent le soleil après leur joute verbale. Une chevêchette du Cap au petit matin:
Et en bonus une petite vidéo présentant les sons du fleuve à l’aube! Chants d’oiseaux et rire d’hippos!
Une journée complète dans le Bush et des souvenirs plein la tête ! Retrouvez d’autres photos dans la galerie « Afrique »!
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